J’aime porter des chemises roses, afin de symboliser le fait
Que je ne suis rien qu’une simple feuille de papier toilette
Je vais torcher l’anus du monde jusqu’à l’instant où recouvert de trop de merde
Je ne finisse par craquer
Comme chaque être humain mon existence ne trouve sa réelle justification
Que dans cette mission de constant nettoyage
J’essuie, non j’éponge la merde de plein de gens
Pendant qu’eux même font pareil avec la mienne et finissent par craquer
A 24 ans j’estime que je suis trop jeune pour dormir dans les trains
C’est bien !
Moi j’estime qu’on ne peut pas prendre les gens pour des cons en mendiant
Les pieds confortablement insérés dans des baskets onéreuses
Contre mon corps se colle une matière spongieuse
Cet homme a le ventre flasque, il sue, des poils lui sortent du nez
J’aimerais vous parler de vos odeurs : gardez-les !
Le métro n’est qu’un ramassis de fange
Ce ne sont pas les bons porcs qui brûlent si tu mets le feu à la grange
Leur esprit et tout se convertit
Ils prient sans même le savoir le dieu consommation
Assis avec une bière dans le canapé de leur salon
Des millions d’écrans prêchent, remplissent leur boîte crânienne d’images
Pourquoi devrais-je regarder la télé ? Est-ce qu’elle me regarde, elle ?
La vie n’est pas belle, sous son fond de teint, y’a des cicatrices
Ses jambes ont des varices et je suis sûr que son vagin accueillera ton pénis
Comme il accueille déjà des centaines de MST différentes
Désespérés à chaque fois qu’une femme enfante,
Je réalise qu’en fait, je n’aime pas beaucoup les gens…
[ REFRAIN ]
Baise les gens ! ! !
Ah non ! Ce n’est pas parce que tu rappes et que moi aussi
Que je vais être obliger de parler avec toi
Tu es déçu ? Peut-être espérais-tu que nous deviendrions amis ?
Que nous courrions ensemble dans une prairie,
Avant de nous rouler dans l’herbe tous les deux au ralenti ?
Avec une pâquerette dans la bouche, tu m’aurais trouvé sexy
En fait, je crois que t’espérais juste qu’on traîne ensemble à Châtelet
En tisant des Despé’, tout en parlant d’un Jim Norismalone
Lui-même comparable à un autre Jim Norismalone
Lui-même comparable à des centaines d’autres Jim Norismalone
Vu qu’il n’y a que ça dans les boutiques
Non ! Je ne suis pas quelqu’un de très sympathique
Et comme Tool Kiss j’ai envie de te dire : «Leave me alone»
Afin que tu comprennes que je maîtrise aussi bien la haine
Envers chaque des représentants de l’espèce humaine de la langue de Shakespeare
Qui n’est autre que l’anglais
Tu avais compris ? Finalement tu n’es pas si bête
Au fait, j’ai écouté ce que tu fais, c’est nul !
Aller viens, on ne fait pas de morceau ensemble
Et je n’apparais pas sur ta tape !
Dans le rap, je n’aime que les gens qui disent que Le Club Des Loosers, ce n’est même pas du rap
Parce qu’eux au moins me laissent tranquille
Je dédicace ces rimes avec amour
Pour tous les MC’s que j’ai croisés,
Pour ceux que je croiserais un jour j’ai ce message :
Ne me parlez pas !
[ REFRAIN]
Et dire qu’avant j’avais été quelqu’un de gentil
C’est fini, je baise les gens
Une manière très personnelle d’affirmer ma croyance profonde en la misanthropie
Les bribes de leurs vies pathétiques diffusées au travers de leurs téléphones portables
Me donne envie de me trancher la jugulaire en criant : «Buvez mon sang, il est contaminé !»
Ils me sortent tous par les yeux, ce qui me change des larmes
Malheureusement je n’ai pas encore trouver le mouchoir adéquat pour les essuyer
Je suis moi-même la feuille de papier toilette la plus rugueuse qui n’aie jamais existé…